Solitude ou isolement

mai 7, 2020 / Non classé

Isolement et solitude

Pour beaucoup de personnes cette période de confinement est synonyme de solitude. Mais est-ce le bon terme ? Un article intéressant est paru dans « Azione » sur le sentiment de solitude. Et … peut-être qu’il n’est pas correct de parler de solitude, il faudrait plutôt parler d’isolement.

La solitude est une réalité inaliénable de la condition humaine, on naît seul et on meurt seul… Je suis seul avec mon intériorité même quand je suis avec l’autre.

L’isolement est le fait d’être coupé du monde extérieur, de nos amis, de notre famille…

Avec le confinement nous ressentons donc de manière plus intense l’isolement. Un isolement qui nous rappelle combien il est important de voir nos amis, de prendre de leurs nouvelles. Un isolement qui nous rend attentifs à l’importance pour notre corps de rentrer en contact avec l’autre : prendre dans les bras, serrer une main, embrasser… Peut-être l’impersonnalité des réseau sociaux nous saute à la figure et on ressent fortement ce besoin de lien. Du coup je pense que l’isolement nous confronte encore plus au sentiment de solitude, que l’on évite normalement grâce à notre vie bien remplie.

Vivre la solitude c’est vivre ce contact intime avec nous-même et nous sentir bien avec notre monde intérieur, nos ressentis, notre subjectivité. L’isolement met en échec toutes nos stratégies pour éviter ce ressenti : nous ne pouvons plus remplir notre journée de tâches, de sport, de rencontres, nous sommes enfermés entre nos quatre murs et au bout de quelques jours on commence à tourner en rond. Le vide et/ou la solitude sont là.

Comment habiter sa solitude ?

Habiter sa solitude c’est être en lien à soi, à ses perceptions et à sa subjectivité.

Plusieurs approches nous permettent d’explorer notre vie intérieure … L’outil indispensable pour cette exploration ? Notre corps et les sensations qu’il nous permet de ressentir. Au fond nous sommes nous parce que nous ressentons des choses uniques et personnels que l’autre peu approcher, reconnaître sans en avoir jamais exactement la même connaissance.

Voici quelques approches pour explorer sa subjectivité:

  •  la méditation
  • l’hypnose et l’autohypnose
  • les approches corporelles comme le yoga, le qigong nous apprennent à écouter notre corps et à travailler avec l’énergie du jour
  • la psychothérapie qui peut nous aider à nous connaître et à ressentir notre subjectivité comme quelque chose de riche, d’unique et de beau

Quelle que soit l’approche que vous choisissez commencez par des petits exercices de quelques minutes puis au fur et à mesure que vous sentez le plaisir et la curiosité d’explorer, ajoutez quelques minutes à la fois.

 

L’autre ennemi ou ami ?

La peur est plus présente en ces temps et l’autre peut devenir un ennemi à éviter… il me semble important de souligner que s’il y a une distance à respecter il y a une partie de nous qui peut continuer à entrer en contact : les yeux ! Le regard peut continuer de rester ouvert et peut nous permettre de rentrer en contact avec l’autre… observez comment vous pouvez continuer de vous protéger, garder la distance et laisser en même votre regard rester ouvert et aller à la rencontre de l’autre. Vous échangerez des beaux sourires !

Quelques lectures

  • Gabriel Garcia Marquez « Cent ans de solitude « 
  • Nicole Fabre  » La solitude « 
  • L. Ansa « La voie du sentir »
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