Ces deux prochains mois deux sentiments proches : le premier, l’empathie, puis le mois prochain la compassion. Ces deux compétences sont importantes dans la relation à l’autre et à soi. Mais commençons avec l’empathie.
L’empathie : définition
Le mot empathie se compose de en « dedans » et pathos « ce que l’on ressent » : c’est la capacité à percevoir les sentiments de l’autre, de se mettre à sa place pour ressentir ce qu’il vit. Par exemple si nous avons une amie qui a perdu un être cher : grâce à notre capacité à laisser résonner en nous ce que l’autre vit nous pouvons ressentir (plus ou moins) ce que l’autre ressent. Puis dans un deuxième temps notre cognition s’active et nous pouvons prendre de la distance par rapport au ressenti et nous décentrer : nous savons que ce que nous ressentons est le vécu émotionnel de l’autre.
A quoi sert l’empathie ?
L’empathie est utile et nous permet de nous mettre à la place de l’autre, d’anticiper les attitudes et intentions d’autrui ainsi que de maintenir de bonnes relations sociales.
L’empathie peut également avoir un versant « négatif » car comprendre les sentiments de l’autre permet de le manipuler.
Quand apparaît l’empathie
L’empathie apparaît chez les bébés autour d’un an et demi : le bébé n’est plus seulement dans l’imitation d’un sourire, d’une mimique, mais peut commencer face à une émotion avoir des gestes de réconfort comme une caresse, un bisou etc. Au début il fera les gestes que lui aime recevoir puis au fil du temps et surtout avec le développement de la fonction symbolique l’enfant devient de plus en plus capable de comprendre ce qui se passe chez l’autre et de réagir de manière adéquate pour l’autre.
Empathie et contagion émotionnelle
Être empathique est utile mais attention à ne pas trop se mettre à la place de l’autre. Le risque est de ressentir un trop plein d’émotions négatives. Ceci peut être le cas pour les hypersensibles ou les personnes qui travaillent dans les métiers du social où il peut y avoir un trop plein d’émotions négatives et un épuisement. Il est donc important de résonner et ressentir ainsi que de prendre de la distance par rapport à ce que l’on ressent.
Dans cette vidéo voici comment sortir de la contagion émotionnelle.
Empathie et psychothérapie
Cette capacité à prendre la distance par rapport à ce qu’on ressent se travaille en psychothérapie dans le but d’avoir plus d’énergie et mieux se situer par rapport à ses besoins. Le travaille portera sur le renforcement de:
- la capacité à reconnaître ses émotions,
- la capacité à reconnaître ses besoins
- l’ancrage, par un travail psycho-corporel
- l’affirmation de soi