Dans la suite de l’article du mois d’avril sur l’empathie, voici la suite autour de la compassion.
La compassion
La compassion est la capacité à comprendre ce qu’une personne vit intérieurement mais sans vivre les émotions à l’intérieur de soi, sans résonner avec l’autre. Pour le faire nous adoptons une posture d’observateur et nous restons ainsi entièrement en contact avec nous-même. Cette position d’observateur est bienveillante, on ne juge pas, on observe.
Cette posture de compassion est intéressante car tout en reconnaissant la souffrance de l’autre nous pouvons rester connectés à nos besoins et donc fixer nos limites dans l’aide que nous pouvons offrir. La compassion nous permet de reconnaître la douleur, la souffrance de l’autre et, tout en restant connectés, à nous éviter l’épuisement et la fatigue.
La fatigue de compassion
Aussi avec la compassion il y a un risque de surmenage : nous nous surinvestissons dans l’aide apportée aux autres. Encore une fois les métiers dans le social (psychologue, assistant sociale, médecin etc.) sont particulièrement exposés à cette fatigue : situations trop lourdes, journées trop longues etc. Mais nous pouvons tous vivre des périodes où le risque d’épuisement est élevé : nous pouvons nous occuper de nos enfants, d’une amie malade, des parents vieillissants etc.
L’autocompassion c’est quoi ?
C’est la capacité à s’ouvrir à ses souffrances et à se regarder avec bienveillance, sans jugements ni reproches tout en étant capable d’accepter l’échec et la souffrance.
L’auto-compassion nous aide à :
- Nous sentir bien,
- Porter un regard encourageant sur nos actes
- Se traiter avec gentillesse
- S’accepter
Des études montrent que l’autocompassion augmente la résilience et la santé mentale. Les gens qui pratiquent l’autocompassion souffrent moins de dépression et d’anxiété.
Sur cette page un outil de dépistage de votre niveau d’autocompassion
L’autocompassion – deux exercices
Voici deux exercices pour cultiver l’auto-compassion :
Le premier :
- S’imaginer en présence d’un vrai ami qui nous regarde avec amour et bienveillance
- Se remplir de cette amour et de ce regard
- Apprendre à nous regarder avec le même amour
- Sentir la compassion nous remplir et nous faire du bien
Le second :
- Ressentez vos émotions et sentiments
- Reconnaissez le juge intérieur et les pensées critiques
- Pensez à un ami réel ou imaginaire qui vous aime de manière inconditionnelle, qui voit vos qualités et vos défauts et vous accepte tel que vous êtes
- Écrivez-vous une lettre : que vous dirait cet ami ? que penserait-il de vos défauts ? comment vous montrerait-il sont acceptation ? Quels changements/solutions vous proposerait-il ?
- Relisez la lettre doucement et laissez la compassion vous remplir