Psychothérapie : à la rencontre du critique intérieur

Nous connaissons tous cette petite voix intérieure, qui tout à coup peut apparaître et par exemple nous faire une remarque, ou attirer notre attention sur un détail. Malheureusement, dans certaines maladies (dépression, anxiété …) cette voix peut devenir tellement forte qu’elle occupe toute la place. D’où vient-elle ? comment en faire un allié ?

La petite voix intérieure : gentille ?

La première chose importante à signaler est que cette petite voix intérieure est là chez tout le monde. Elle nous parle et nous indique là où on peut faire mieux, à quoi faire attention, ce qu’on doit encore travailler … Tant qu’elle est juste et respectueuse, c’est très bien, car elle nous pousse à être meilleur !

Chez certaines personnes, ces voix peuvent devenir dures, impitoyables, dénigrantes … Elles impactent la confiance et le regard qu’ils portent sur eux-mêmes et sur la vie. Si on pose la question, on découvre que jamais ces mots ne seraient dits à une autre personne, et ça les rendrait très triste si leur meilleure amie parlait ainsi.

D’où vient-elle, la petite voix ?

Sa source se situe souvent dans l’enfance. Des petites phrases entendues en famille, à l’école, … peuvent s’intérioriser, au point qu’à l’âge adulte elles continuent d’être là, et s’activent de manière automatique.

Et puis, à côté des verbalisations négatives, on trouve aussi des comportements qui, répétés, se transforment en mots négatifs. Par exemple : si un enfant demande quelque chose, et qu’à chaque fois il n’y pas de réponse, voire un soupir, un geste brusque, etc. l’enfant va intérioriser qu’il n’est pas bien et ne mérite pas de l’attention.

En psychothérapie

En psychothérapie, ces phrases portent très souvent sur les capacités (« je ne vais jamais y arriver », « je suis nul » …), sur l’apparence (« je ne peux pas plaire », « je suis moche » etc. ) sur la valeur personnelle (« je ne mérite pas » …).

Le travail en psychothérapie est un travail de reconnexion à soi, à ses besoins. Souvent, il est important de revisiter les moments difficiles de l’enfance pour s’accorder la reconnaissance nécessaire. La colère, la tristesse et la peur sont présentes, et les explorer en sécurité permet au corps de traverser et guérir ce qui a été difficile et destructeur.

Cette vidéo montre bien le travail de compassion en psychothérapie.