Psychothérapie et biais de négativité : voir la vie en noir
Dans une récente nouvelle de la RTS j’ai redécouvert ce concept : le biais de négativité et j’ai envie de partager avec vous ce que j’ai appris et comment la psychothérapie peut aider quand rien ne va.
C’est quoi ?
Le biais de négativité est la tendance du cerveau à préférer tout ce qui est négatif ou formulé négativement. En effet, nous nous souvenons plus facilement d’un événement négatif, d’une remarque négative et aussi d’un énoncé négatif, mieux encore si la forme utilisée est négative.
Sa fonction ? Le biais de négativité nous permet de bien nous souvenir de ce qui ne nous a pas plu, de ce qui nous a mis en danger et donc d’être plus facilement prêts s’il faut à nouveau y faire face ou fuir. Son but est donc double : premièrement il nous protège et deuxièmement il permet une meilleure adaptation à l’environnement.
Influence du biais dans notre vie
Le biais de négativité influence plusieurs domaines de notre vie :
- Il semblerait que dans le couple il faut 5 émotions positives pour compenser une émotion négative
- Dans le médical les effets négatifs d’un médicament peuvent nous influencer davantage que les effets positifs (nocebo). Par exemple quand on lit sur la notice les effets secondaires et que dans les jours suivants ceux-ci se manifestent
- Les évènements négatifs attirent davantage notre attention que les faits positifs : je comprends mieux pourquoi le téléjournal est fait principalement d’évènements négatifs !
- Nos impressions si elles sont négatives ont tendance à l’emporter sur le positif
- Dans la prise de décision nous avons tendance à surestimer le négatif
- Nous retenons plus facilement les défauts des autres, et on a plus de mal à changer notre opinion face à un défaut qu’une qualité : par exemple une personne malhonnête qui fait une bonne action restera malhonnête, par contre une personne honnête qui commet quelque chose de malhonnête devient malhonnête
- Il semblerait aussi que le vocabulaire pour décrire le négatif est plus élaboré que celui utilisé pour décrire le positif
Alors comment faire au quotidien ?
Le biais de négativité semble prendre une place importante dans nos vies. La bonne nouvelle est que le biais de négativité semble s’atténuer avec l’âge.
Et en attendant la sagesse de l’âge il existe plusieurs façons de travailler notre positivité :
- Pratiquez méditation pour augmenter la gratitude et la bienveillance envers vous
- Utilisez l’autohypnose pour lâcher prise
- Listez tous les soirs les belles choses de votre journée (journal de gratitude)
- Utilisez la cohérence cardiaque pour apaiser votre stress
- Quand vous marchez dans la rue prenez l’habitude de chercher 3 belles choses
- Et une technique que j’aime beaucoup : la technique de Luc Isaebert « les trois questions ». Une fois par jour prenez le temps de répondre à ces trois questions (plusieurs réponses sont possibles) :
-
- Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui dont je suis content ?
- Qu’est-ce que quelqu’un d’autre à fait pour moi dont je suis content ?
- Qu’est-ce que je peux voir, entendre, ressentir, sentir ou goûter qui est agréable pour moi en cet instant ?
Le biais de négativité en psychothérapie
La psychothérapie intervient souvent lors de moments de crise où quelque chose en particulier, ou tout, ne va plus. Et si d’une part ce constat nous pousse à réagir, de l’autre le biais de négativité peut aussi nous faire voir tout en noir.
Dans mon cabinet de psychothérapie à Lausanne je peux vous accompagner pour :
- Prendre du recul
- Travailler les événements de vie qui nous ont blessé/fragilisé
- Travailler les émotions négatives
- Réapprendre à votre regard à voir le positif
- Vous reconnecter à vos ressources
- Construire une meilleure image de soi etc.